L’IDAHOBIT est la journée mondiale de lutte contre les discriminations en direction des personnes LGBT+. Elle commémore la décision de l’OMS du 17 mai 1990, de retirer l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Cette journée a aussi pour objet de dénoncer les discriminations à l’encontre des personnes LGBTQIA+ et de revendiquer l’égalité de droits. Elle ouvre la plupart des marches des Fiertés.

L’homosexualité est toujours criminalisée dans 65 Etats et elle est passible de la peine de mort dans 12 pays. Dans plusieurs endroits du monde, les droits acquis sont en recul. Au Royaume-Uni, la Cour suprême vient de décider que la définition légale d’une femme repose sur son sexe biologique, ce qui remet en cause le droit fondamental à l’autodétermination de genre. Aux Etats-Unis, Trump interdit des termes liés au genre et aux LGBT+, supprime les mesures pour la diversité des droits LGBT+ et veut interdire aux entreprises européennes toute discrimination positive ou promotion de la diversité. Les atteintes aux droits des personnes LGBT+ ont également lieu en Hongrie, Slovaquie, Géorgie, Russie, Irak…

En France, la situation aussi est préoccupante. En 2023, les actes anti-LGBT+ ont augmenté de 13 points. Le monde du travail n’est pas en reste. Selon le baromètre 2024 LBGT+ de l’Autre Cercle, les expressions LGBTphobes ainsi que les discriminations et niveaux d’agression persistent :

• 3 employé·es LGBT+/10 déclarent avoir été victimes d’au moins une agression sur leur lieu de travail ;
• 1 employé·e LGBT+/2 a déjà entendu des expressions LGBTphobes au travail contre 39% des employé·es non concerné·es.
• 1 employé·e LGBT+ sur 4 déclare avoir été victime de discrimination de la part de sa direction
• 1% des personnes trans et non-binaires optent pour un coming-out partiel ou sélectif au travail, souvent par crainte de rejet, de discrimination ou d’harcèlement.
• 48% ne peuvent pas utiliser les prénoms de leur choix dans leur environnement professionnel.
• 1 personne trans ou non-binaire sur 8 relate avoir déjà quitté un emploi à cause de discriminations.

Présente dans de nombreuses entreprises et établissements, et sur les bassins de vie, la CGT est un rempart contre les discriminations de toutes sortes, dont celles LGBT+ et organise diverses initiatives spécifiques dont une journée d’étude le 17 juin à Montreuil à destination de tout·e syndiquée et des formations.

Cette année encore, dans un contexte où l’Extrême droite exacerbe les clivages et divisions de la société et des travailleur·es entre eux sur des motifs discriminants, la CGT appelle le monde du travail à participer massivement aux initiatives prévues dans le cadre de la Journée Internationale de lutte contre les LGBTphobies du 17 mai (IDAHOT) et aux marches des Fiertés.