Profitons de nos congés payés !

Les vacances ne sont pas un luxe, elles sont un droit Une conquête sociale arrachée de haute lutte par le mouvement ouvrier, notamment avec les congés payés de 1936 : quinze jours dont douze ouvrables (loi du 20 juin 1936).

 

Pourtant, même si nous pouvons tou·tes en bénéficier, ce droit fondamental est aujourd’hui bafoué, vidé de sa substance, réservé à une minorité de salarié·es. En effet, une partie de la population écourte la durée de ses vacances, et plus de 40 % de la population est privée du droit de partir en vacances !

 

La lutte pour la réduction du temps de travail continue et des conquis sont obtenus :

  • dix-huit jours ouvrables (1956) ;
  • quatrième semaine de congés payés (1968) ;
  • cinquième semaine (1982).

Pourquoi ce recul du droit au départ en vacances ?

  • des salaires trop bas: comment partir en vacances quand le mois se termine souvent le 15 ?
  • un pouvoir d’achat laminé par l’inflation, les hausses de l’énergie, de l’alimentation, des loyers ;
  • un coût trop élevé du transport qui se rajoute à toutes les autres dépenses ;
  • un tourisme marchand capitalistique, standardisé. 

Résultat : 

Des millions de personnes sont exclues des vacances chaque année en France, en premier lieu les travailleur·ses précaires, les familles monoparentales, les jeunes des quartiers populaires, les retraité·es modestes…

Le tourisme social : une autre idée des vacances

À l’heure où le tourisme marchand n’existait pas, le tourisme social permettait à des millions de travailleur·ses de bénéficier des premiers congés payés !

 

Le tourisme social, solidaire, c’est le droit aux vacances pour tou·tes – pas seulement pour les plus riches.

C’est un projet de société, un outil d’émancipation, de mixité sociale, de respiration collective.

Il doit combattre toute forme d’exclusion et être laïque. Il doit aussi offrir un mieux-disant dans sa gestion sociale, notamment en assurant un haut niveau de formation des personnels.

 

Le tourisme social, ce sont :

  • les centres de vacances pour enfants (colonies/séjours, classes découvertes) ;
  • les villages vacances accessibles via les CSE (comités sociaux et économiques) ;
  • les associations, coopératives, mutuelles qui défendent une autre idée des vacances: conviviales, reposantes, éducatives, respectueuses de l’environnement.

Mais ce secteur est malmené, délaissé par les pouvoirs publics, fragilisé par les logiques de rentabilité et les appétits du secteur marchand, de ses actionnaires qui rêvent de s’approprier ce secteur économique leur échappant.

Pourtant, porteur de valeurs fortes (solidarité, égalité, justice sociale, non lucratif, veillant à l’intérêt de ses salarié·es), le tourisme social devrait avoir un bel avenir.

 

Reprenons nos vacances en main !

Si nous voulons disposer d’un outil puissant et efficace, nous devons promouvoir l’adhésion des CSE, des associations, des SCI de copropriétaires, et des exploitant·es des centres à l’Ancav-SC, outil de coordination de la CGT.

Se réapproprier nos vacances, c’est refuser qu’elles deviennent un produit de luxe réservé à une élite.

C’est revendiquer le droit au repos, à la découverte, à la vie familiale, à la liberté !

Les vacances sont un besoin vital, un temps pour souffler, pour vivre autrement, loin des cadences, de la pression, du quotidien oppressant.

Pour un tourisme populaire, solidaire, accessible et humain : engageons-nous pour le droit aux vacances pour toutes et tous !

 

La CGT revendique :

  • Le renforcement du tourisme social par un financement public ambitieux ;
  • L’accès de tou·tes les salarié·es à des CSE, associations et CSA doté·es de moyens pour leur permettre d’accéder à des séjours de qualité ;
  • Une revalorisation des salaires et des pensions pour permettre à tou·tes de partir ;
  • La défense des structures de tourisme social menacées de fermeture ;
  • L’inscription du droit au départ en vacances effectif dans les politiques sociales ;
  • Les 32 heures par semaine payées 35 : la réduction du temps de travail, c’est du temps libre supplémentaire !
  • Les vacances ne sont pas un luxe, elles sont un droit