Avec plus de 1,5 million de manifestants répartis sur plus de 250 manifestations, la journée d’action du 5 décembre est une première étape réussie de la mobilisation sociale ! C'est une mobilisation historique à laquelle on a assisté ce jeudi 5 décembre, tant au regard du taux de mobilisation dans chaque grande ville que du niveau de grève dans les entreprises. Cette mobilisation démontre le refus d’une grande majorité des travailleurs et travailleuses, mais aussi des retraité·e·e·s et des jeunes, de voir notre système de protection sociale sacrifié sur l’autel du libéralisme économique. Dores et déjà, la CGT appelle celles et ceux qui ne se sont pas encore mobilisé à le faire.
Ce combat concerne tout le monde, quel que soit son entreprise, sa profession ou sa catégorie professionnelle, car la retraite c’est l’affaire de tous!
Ce 5 décembre 2019, les agents de la fonction publique territoriale et les salariés de l’eau, de la thanatologie et du logement social se sont massivement mis en grève. Dans le même temps, les salariés du privé, les fonctionnaires de l’État et les hospitaliers se sont également mobilisés. Cette journée s’est traduite par plus de 250 cortèges et rassemblements sur l’ensemble du territoire réunissant plus d’1 500 000 de manifestants. Selon les premiers éléments, les taux de grévistes témoignent d’une très forte mobilisation.
La fédération CGT des Services publics appelle à combattre le projet de réforme des retraites du gouvernement, à revendiquer l’abrogation de la loi de transformation de la Fonction publique. Elle dénonce la dégradation des conditions de travail et le gel de nos salaires.
Depuis le début du mois d’octobre, de nombreuses professions de la santé, des transports, des administrations, des pompiers… sont en mouvement. Les organisations syndicales de la RATP appellent à une grève illimitée à partir du 5 décembre, plusieurs organisations syndicales, mais aussi des Gilets jaunes, les organisations de jeunesses… s’engagent dans cette perspective de blocage de l’économie, de mouvement durable et déterminé pour obtenir satisfaction à nos revendications locales et nationales.
Agents des collectivités et établissements publics, nous avons toutes les raisons de cesser massivement le travail pour obtenir
:
En premier lieu, il y a nécessité d’agir d’urgence, en amont du départ à la retraite, pour améliorer les pensions par l’augmentation significative du salaire minimum et du point d’indice dès le mois de décembre. Augmenter les salaires et les traitements influe directement sur le niveau des retraites et assure des recettes supplémentaires pour la sécurité sociale et le système de retraites par le biais des cotisations sociales ; en imposant l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes. Elle permettra automatiquement la réduction des inégalités au moment de la retraite. Il faut également améliorer notre système actuel qui reste l’un des meilleurs au monde et le mieux à même de protéger tous les retraités contre la pauvreté. Il est aussi le plus sûr, en particulier, pour assurer aux jeunes d’aujourd’hui une bonne retraite sur le long terme.
Pour autant, la CGT refuse le statu quo car le monde du travail a évolué.
Par exemple, il faut permettre à la jeunesse qui étudie plus longtemps de pouvoir valider des trimestres cotisés durant ses années. Nous refusons de sacrifier les générations futures avec une
clause « grand père » qui repousserait leur départ à 65 ou 70 ans. Il faut réduire les années de référence de calcul des pensions aux 10 meilleures années dans le privé ou aux 6
derniers mois dans le public pour réduire les inégalités et les « accidents » de carrière. Il faut élargir les départs anticipés pour les métiers pénibles plutôt que de stigmatiser
celles et ceux qui ont des droits. Un chauffeur de bus du Havre ou d’Amiens doit bénéficier des mêmes droits que ceux de la RATP. Il en est de même pour une aide-soignante ou une infirmière, quel
que soit son lieu de travail. Dans ce sens, il faut donc revoir la politique d’exonération de cotisations patronales inefficace pour l’emploi et amputant le régime de retraite de recettes
supplémentaires. Les cotisations sociales doivent servir au plus grand nombre, pas aux actionnaires.
Visiblement, le Premier ministre n’a pas entendu les attentes de la majorité des citoyens.
Edouard Philippe et son gouvernement choisissent le bras de fer avec le monde du travail, préférant aller au conflit, campés dans une attitude idéologique, plutôt que de choisir l’écoute et le dialogue. Le président de la République, enfermé dans ses certitudes et dans son monde loin de la réalité et du vécu de la très grande majorité des citoyens, pense avoir raison tout seul. Pourtant, tout montre que le mécontentement social se renforce dans le pays, au travers de différents mouvements de contestation dans le public comme dans le privé ou au travers des gilets jaunes ou des étudiants mobilisés, aujourd’hui, contre la précarité.
En juin 2019, après cinq ans de mobilisation, la CGT a gagné avec la Confédération syndicale internationale, l’adoption d’une norme de l’Organisation internationale du travail (OIT) permettant de protéger toutes les femmes du monde contre les violences sexistes et sexuelles. Pour s’appliquer, cette norme doit être ratifiée par chacun des pays. Dans ce cadre, la CGT exige de nouveaux droits en France. Les lieux de travail ne peuvent être l’angle mort de la politique du gouvernement pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, il nous faut gagner :
Volontaires ou plus souvent issus de stéréotypes et préjugés véhiculés par les hommes comme par les femmes, les propos sexistes ont pour conséquence d’entretenir la différenciation et la
hiérarchie inacceptable entre sexes. Ils conduisent à nier le professionnalisme des femmes et à les rabaisser. Quelques exemples :
- les commentaires sur le physique ou la tenue des femmes, qui n’ont rien à faire dans un cadre professionnel,
- les « blagues » graveleuses qui instaurent un climat pesant et malsain ;
- instauration d’une négociation obligatoire sur la prévention des violences sexistes et sexuelles,
- mise en place d’une heure obligatoire de sensibilisation, sur le temps de travail, de tou·te·s les salarié·e·s aux violences sexistes et sexuelles,
- formation de tous les managers, RH et représentant·e·s du personnel,
- renforcement des droits et moyens des référent·e·s violence des entreprises (gagné·e·s par la CGT en 2018 !) ;
- mise en place d’un lieu d’accueil et d’une procédure de signalement garantissant la confidentialité et la rapidité de réponse,
- ce ne sont pas les victimes qui doivent être déplacées, ce sont les agresseurs qui doivent l’être (pendant l’enquête) puis sanctionnés !
Le documentaire "Aujourd’hui comme hier, combattre l’extrême droite - Histoire croisée du syndicalisme et de l’extrême droite" a été réalisé par l'Institut d'Histoire Sociale-CGT, dans le cadre de la campagne CGT-Solidaires-FSU-Unef-FIDL-UNL « Combattre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques »
« Nous n’avons pas été capables de reconnaître l’ampleur de cette situation d’inégalité et d’abus. Je vous demande pardon pour ce manque de vision », a déclaré Sebastian Piñera le Président du Chili à la suite des manifestations de masse dans le pays et qui a dû prendre des mesures sociales immédiates : hausse de 20 % des pensions de retraite les plus basses, revalorisation du salaire minimum, baisse du salaire des parlementaires, gel du prix de l’électricité, baisse de celui des médicaments, augmentation d’impôts pour les plus riches…
Récemment, la tentative d'instrumentalisation des questions liées à l'immigration par Emmanuel Macron, qui a voulu un débat sans vote au parlement, a exalté une parole raciste et xénophobe, décomplexée et assumée par une partie de la classe politique et même de certains médias. Par ailleurs, les polémiques autour du voile sont venues raviver un sentiment de rejet auprès d'une partie des citoyen·ne·s français·e·s de confession musulmane. L’ampleur du mal dépasse le seul vote d'extrême droite, pourtant déjà très inquiétant. Ces idées d’exclusion et de repli traversent, plus ou moins, tous les groupes sociaux, tous les collectifs de travail, toutes les communautés. Elles font surface souvent de façon insidieuse.
La CGT a décidé de s’attaquer à ce qui gangrène les relations entre les salariés au travail et de traquer toutes ces petites choses qui y font le lit du « racisme ordinaire. » Alors que le concept de laïcité chère à notre pays est sans cesse dévoyé, il est utile d'en rappeler les principes fondamentaux.
Le gouvernement ne peut plus rester sourd aux différents rassemblements qui ont eu lieu depuis des mois. Sans plus attendre, il doit – entre autres – combattre le chômage, imposer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Cette journée, marque la première mobilisation nationale interprofessionnelle et le début d’un processus de lutte contre le projet de retraite par point voulu par Macron - Delevoye qui remet en cause le fondement même de notre contrat social.
Plus que jamais, la nécessité de porter nos revendications liées à la défense et à l’amélioration du statut, aux conditions d’exercice des agents du secteur public au service de l’intérêt général, doit être une priorité. D’autant plus que, dans le même temps, les réformes en cours et les différents plans de rigueur tendent à réduire la Fonction publique et son champ d’intervention. L’implication du plus grand nombre de salarié·e·s avec leurs organisations syndicales sera déterminante pour faire évoluer les choix répondant aux besoins des femmes et des hommes. Pour garantir une Fonction publique de qualité, il nous faut des agents qualifiés, bien rémunérés, indépendants de tout pouvoir, ayant des garanties collectives leur permettant d’accomplir leurs missions et répondre ainsi aux besoins évolutifs des usagers.
En vingt ans, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft ont investi notre quotidien, colonisé nos imaginaires, mis la main sur nos données personnelles. Peut-on leur échapper ? Pour chacun de ces services, les alternatives aux « Gafam » existent déjà, et rassemblent, pour certaines d’entre elles, plusieurs millions d’utilisateurs. Basta ! vous les présente.
Aucun argument ne peut justifier l’opération militaire lancée par le président de la Turquie au nord de la Syrie. La menace terroriste invoquée est ridicule. La CGT dénonce cette intervention militaire qui est une violation flagrante du droit international quant au respect des frontières internationales. Aucun État souverain sur la planète n’accepterait une telle ingérence sur son territoire au prétexte fallacieux de créer une « bande de sécurité » au-delà de ses propres frontières. Il s’agit de la part de la Turquie d’une opération militaire et de mise sous contrôle d’un territoire qui n’est pas le sien. Le risque d’embrasement de la situation dans cette région du monde appelle à l’intervention active et réelle de la communauté internationale sous l’égide de l’ONU. L’une des principales motivations de cet acte de guerre de la part du président turc est de détourner le mécontentement grandissant des couches populaires défavorisées dans son pays, de plus en plus appauvries sous les effets néfastes d’une crise économique qui ne cesse de s’approfondir et de masquer ses échecs politiques depuis les élections municipales et la mise en évidence de détournements de fonds énormes.
Les chercheurs spécialistes de la migration sont en deuil. Pourtant, ce n’est pas le décès d’un ancien président de la République qui chagrine leurs esprits. Non, ce qui les chagrine vraiment c’est, comme l’a dit avec émotion le démographe François Héran lundi dernier, la perte d’un principe cher à leurs yeux : celui de « l’usage de la raison et du bon sens » dans le débat public sur l’immigration. Interviews, tribunes, conférences de presse : à l’instar de nombre de ses collègues, celui qui est titulaire de la chaire Migrations et sociétés au Collège de France se démène sur tous les fronts pour remettre en cause les « idées toutes faites » qui encombrent le sujet. Comment faire entendre, par exemple, que les immigrés représentent, à tout casser, 4 % de la population mondiale ? Il est vrai qu’il y a fort à faire. Certes, les préjugés et les fantasmes sur les immigrés ne datent pas d’aujourd’hui. Mais quand c’est le chef de l’État lui-même qui lâche des petites phrases sur les classes populaires qui « subiraient » l’immigration, le phénomène prend évidemment une autre tournure encore. Alternatives Économiques
L’opinion commune confond volontiers les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile, confusion trop souvent partagée et qui nourrit les fantasmes commodes de « l’invasion » et du « Grand remplacement ». Faire le point sur les flux migratoires est rendu complexe par l’hétérogénéité des sources statistiques. Le principe suivant a donc été retenu ici : les comparaisons internationales les plus globales sont faites à partir des recueils de données de l’ONU et de ses agences, de l’OCDE pour les pays les plus riches et d’Eurostat pour ce qui concerne les pays européens. Pour la France, on utilise les données de l’INSEE et des organismes publics en charge des flux migratoires.
Non au système universel par point ! Le projet gouvernemental confié depuis près de 2 ans à Jean Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, prend forme. Ce dernier fait des annonces au cœur de la période estivale, après un simulacre de concertations orchestré pour détourner l’attention de la population sur les vraies raisons de cette nouvelle réforme régressive.
Le 2 juillet dernier, à l’occasion d’une parodie de rendez-vous salarial, Olivier Dussopt a confirmé que le pouvoir exécutif n’entendait toujours pas augmenter les salaires des agents de la Fonction publique en 2020 et sans doute pas davantage en 2021 et 2022. On ne saurait parler de surprise puisque nos gouvernants sont au progrès social et à la justice économique ce que Donald Trump est à la poésie et à la délicatesse ! Les conséquences du gel interminable de la valeur du point d’indice et de l’absence de mesures générales étaient déjà préoccupantes; elles deviennent à présent catastrophiques.
Le CICE, avec son coût de 20 milliards d’euros par an pour les finances publiques et son impact inexistant sur l’emploi, est un exemple tristement célèbre d’un cadeau inutile, en l’occurrence au capital. Dans Le Monde du 19 juillet, c’est Joël Giraud qui dénonce « l’incurie » du gouvernement. M. Giraud n’est pas militant CGT, mais… député LREM et rapporteur du budget. Le risque de biais idéologique est donc plutôt faible, et ses conclusions sont assez sévères.
Augmenter les impôts et baisser les taxes : une urgence sociale !
Selon le dernier rapport de l’OCDE, la France, avec un taux de prélèvements atteignant 46,2% du Produit Intérieur Brut en 2017 serait championne du monde de la pression fiscale. La France championne du monde de la pression fiscale ? Faux !
Il est faux en effet de présenter ces données comme reflétant la fiscalité française. En effet, ces chiffres intègrent les cotisations sociales, qui ne sont ni des impôts ni des taxes mais un élément du salaire. De plus, d’un point de vue pratique, ces cotisations financent la sécurité sociale ; or, dans les pays où la sécurité sociale n’existe pas, les soins médicaux ne sont pas gratuits !
Ainsi les travaux de l’OCDE prouvent même que loin d’être un enfer fiscal, la France se situe dans la moyenne. (Une publication de la CGT-finances)