L’extrême droite s’est toujours nourrie des pathologies de la société et le monde du travail n’est naturellement pas immunisé contre « la tentation du pire. » En 2017, près de 10,6 millions d’électeurs ont voté pour la candidate du Front national. L’actualité politique vient encore aggraver ce phénomène de popularité de l’extrême droite. Mais d’autres signes tout aussi inquiétants témoignent de la crise démocratique que nous traversons : durcissement autoritaire, répression étatique, débat public saturé par les thèmes identitaires, marginalisation des questions sociales, etc.
Ces dernières années, notre pays a connu des événements dramatiques.
Des discours populistes de la part de certaines personnalités politiques se développent et sont relayés par des médias. Ces discours jouent souvent sur les inquiétudes légitimes de ceux qui souffrent et trouvent un écho en entretenant la peur de l’autre et en pointant des boucs émissaires. Être dans la compréhension permanente des valeurs d’accueil, de respect, de partage, de tolérance et de fraternité que porte notre organisation, demande souvent beaucoup de vigilance, particulièrement dans un contexte économique et social aggravé.
La banalisation des idées, comportements et attitudes racistes ou antisémites dans notre quotidien sont une réalité.
Le racisme institutionnel (discriminations à l’embauche ou dans l’accès au logement, concentration des immigrés dans des emplois pénibles et mal payés, violences policières, contrôles au faciès…) ne recule pas, malgré de fortes aspirations à l’égalité et la dignité. L’ampleur du mal dépasse le seul vote extrême droite, pourtant déjà très inquiétant. Ces idées d’exclusion et de repli traversent, plus ou moins, tous les groupes sociaux, tous les collectifs de travail, toutes les communautés. Elles font surface souvent de façon insidieuse. La CGT s'est attaquée à ce qui gangrène les relations entre les salariés au travail et de traquer toutes ces petites choses qui y font le lit du « racisme ordinaire ».
Aux salariés, privés d'emploi, retraités, précaires, qui sont la cible du racisme et de la haine : la CGT est là pour vous défendre et rappeler qu’ils y ont toute leur place. Combattre le racisme, c’est se donner la force de se rassembler, pour, tous ensemble, avec nos différences, donner des couleurs à l’avenir !
Pendant la mobilisation contre la réforme des retraites, le Rassemblement national veut encore une fois apparaître comme un parti qui serait du côté des salarié·es et des travailleurs·euses précaires. C’est une imposture ! Le RN a changé plusieurs fois de positionnement sur les retraites et a abandonné la revendication de la retraite à 60 ans. Pire, il demande des augmentations de salaires… en échange de baisses des cotisations patronales… qui servent à financer, les retraites !
Plusieurs centaines d’eurodéputés ont souscrit à un fonds de pension afin de compléter leurs retraites déjà généreuses. Parmi eux, au moins 81 élus français, dont Investigate Europe et Mediapart ont obtenu la liste. Certains touchent jusqu’à 13 700 euros par mois, au détriment des contribuables européens. Parmi les bénéficiaires présents ou à venir : Jean-Pierre Raffarin, Harlem Désir ou encore Marine Le Pen. [Médiapart]
Le domicile de la députée RN de Gironde, Edwige Diaz, a été perquisitionné lundi 5 décembre, dans le cadre d'une enquête sur des soupçons d'emploi fictif d'assistante parlementaire européenne, a appris France Bleu Gironde auprès de l'avocat de l'élue du Rassemblement national, confirmant une information de Libération. L'affaire concerne l'époque où Edwige Diaz était l'assistante parlementaire de Jacques Colombier, eurodéputé de 2018 à 2019. Ce dernier a d'ailleurs été placé en garde à vue ce lundi et son domicile perquisitionné, a appris France Bleu Gironde auprès du député RN Grégoire de Fournas (le même qui criait à l'Assemblée nationale : « qu'il(s) retourne(nt) en Afrique ! »). Après un signalement de l'association Anticor, le parquet de Bordeaux a saisi le parquet européen en juillet 2021. Depuis, celui-ci dirige en France une enquête préliminaire pour "détournements de fonds publics, complicité et recel". Dans un communiqué de presse publié le 5 décembre, le parquet européen précise que les faits sont susceptibles "d'avoir été commis en 2018 et 2019". Dans le cadre de cette enquête, des perquisitions ont été menées dans les locaux de l'Assemblée nationale et en Gironde. Les investigations ont été confiées au service d'enquête judiciaire des finances, sous la direction du parquet européen.
Hier comme aujourd’hui, les syndicalistes se doivent d’être dans l’action au quotidien contre la propagation des idées d’extrême droite. Au quotidien, dans le cadre du travail, mais aussi au sein de nos cercles amicaux et familiaux, la bataille des idées est rude face aux mensonges et thèses conspirationnistes qui se développent dans un environnement de néolibéralisme violent, de pandémie mondiale et maintenant de guerre.
Les réalités de la vie des travailleuses et travailleurs de ce pays, des jeunes, des privé.es d’emploi, des retraité.es, ont émergé difficilement dans un débat politique qui a tourné en boucle autour des thèmes imposés par l’extrême droite. La vie chère, les luttes et les mobilisations ont permis de parler salaires, pensions, emplois, conditions de travail. La première préoccupation de la population est de savoir comment remplir le réfrigérateur, faire le plein de la voiture, trouver ou garder un emploi, se projeter vers l’avenir malgré la précarité et les conditions de travail difficiles. Le taux d’abstention de 26 % du premier tour des élections présidentielles est inquiétant et révélateur de la difficulté pour une part importante de la population de penser que la vie quotidienne pourrait s’améliorer grâce à cette élection. La situation est grave, en France l’extrême droite est aux portes de l’Elysée.
Des adhérents et adhérentes du syndicat CGT du Conseil départemental étaient présents ce 18 mars à la manifestation organisée à Nice pour dénoncer le climat raciste, la montée des idées d'extrême droite, la banalisation des discours fascisants clairement xénophobes.
Pour l'anthropologue, Jean-Loup Amselle, ce n’est qu’en refoulant totalement son origine, et en se distinguant radicalement de ceux qui ont la même origine que lui, que le polémiste peut avoir l’illusion d’une adhésion intemporelle à l’ethnicité française.
La période actuelle est fréquemment comparée aux années 1930 et à la situation qui prévalait dans l’entre deux guerres, période qui a vu fleurir l’extrême droite. Pourtant une différence essentielle oppose ces deux séquences temporelles. En effet les idées d’extrême droite des années 1930 étaient défendues exclusivement par des membres du groupe dominant, les discriminés, non seulement, ne participant en aucune manière à la diffusion d’une idéologie raciste mais étant au contraire les premières victimes de ces campagnes nauséabondes. Un seul exemple illustre bien les différences avec la période actuelle : le sobriquet infâme de Léon Karfunkelstein dont Léon Blum avait été affublé par l’extrême droite et destiné à lui dénier sa qualité de citoyen français en le renvoyant à une extranéité imaginaire.
Plus de vingt syndicalistes ont été, avec des universitaires, des artistes, des journalistes, des avocat·es, mais aussi des militant·es issu·es d’associations, de partis poli-tiques, fiché·es par un site d’extrême-droite pour leur prise de position contre le racisme. Suite à la diffusion de cette information, la CNIL s’est autosaisie et a ouvert une en-quête. Toute la lumière doit être faite sur les responsabilités des auteurs et autrices de cette liste et des propriétaires du site. Les organisations condamnent ces pratiques de la nébuleuse d’extrême droite, qui nous rappellent des méthodes utilisées aux heures les plus sombres de notre histoire. Elles expriment une solidarité et un soutien total aux personnes ainsi scandaleuse-ment fichées et à ses militant·es en particulier.
Dans le contexte actuel de la montée des idées d’extrême droite, les médias nous annoncent une présidentielle jouée d’avance et chaque individu pétri des valeurs humaines, d’égalité, de liberté, fraternité, se demande ce qu’il peut faire.
Il y a des actes collectifs et individuels à portée de main et de portefeuille pour tous, s’inscrire dans toutes les commémorations des victimes du nazisme, de l’extrême-droite et de l’intolérance.
Près de chez soi, il y a des victimes à honorer pour le souvenir et pour porter le combat contre les idées qui font germer la haine, des colleurs d’affiches aux martyres les plus connus : faisons grossir le public qui participe à ces cérémonies, constituons des groupes, des foules pour rappeler que Guy Môquet et ses frères martyrs exigent des mobilisations fraternelles contre les idées de haine.
Envahissons avec nos amis et camarades Oradour sur Glane, le plateau des Glières, le mur des Fédérés, la carrière des fusillés, les places Sémard, la forêt de la Braconne… et affichons nos valeurs et nos couleurs : pas de place pour le brun, ça finit toujours dans la stigmatisation, la haine et la violence, quelle que soit l’échelle du terrain qu’on leur laisse.
« Le passé doit conseiller l’avenir. »
Sénèque | Les lettres à Lucilius, LXXXIII vers 64
Syndicats : CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, Syndicat des Avocats De France, Syndicat de la Magistrature, UNEF (Union nationale des Étudiants de France), UNL (Union nationale des Lycéens), Fidl, MNL (Mouvement national Lycéen), Solidaires Etudiant-e-s, FSE (Fédération Syndicale Etudiante), l’Alternative, Confédération Paysanne, USP (Union Syndicale de la Psychiatrie), CNT-SO, CGT-Police, Résilience France, SNMPMI (Syndicat National des Médecins de Protection Maternelle et Infantile).
Associations et collectifs : Attac, LDH, FCPE, Fondation Copernic, Oxfam, Alternatiba, Amis de la terre, Résilience commune, DAL, CNL (Confédération nationale du Logement), Comité justice pour ibo, Emancipation collective, Rencontre des justices, Coexister, CRAN, SOS Racisme, QNQF (Quartiers nord, Quartiers forts Marseille), Observatoire National contre l’extrême droite, MRAP, association ViSA, Femmes égalité, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif féministe Les Rosies, Les effronté.e.s, JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), AFPS, Conseil démocratique Kurde France, FTCR, CRLDHT, UTAC, France Amérique Latine, La Jeune Garde (Lyon, Strasbourg et Paris), Université Ouverte, Unis pour le climat et la biodiversité, collectif Police Contre la Prohibition, Youth For Climate, Changer de Cap, Compagnie Jolie Môme, Mémoire Traumatique et Victimologie, Héro.ïnes95, Union des Femmes Socialistes de Turquie, La Maison des Femmes de Montreuil, CNAJEP, les Francas, Solidarités Asie France, La Maison des Potes, Osons le féminisme, collectif Taubira Pour 2022, Le peuple uni, RAAR (Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes), Résister aujourd’hui, États généraux migrations, France Nature Environnement, Le mouvement pour une Alternative Non-violente, Reporters en Colère, La Fabrique des Mobilités, Carré Géo & Environnement France, La Cimade, Collectif occupation Odéon, Autres Brésils, L’UJFP (Union juive française pour la paix).
Médias : Regards, L’Humanité, Politis, Contretemps, Le Media, Blast, Kedistan, Lyon Insurrection, Bastamag
Organisations politiques : ENSEMBLE !, Génération.s, La France Insoumise, EELV, GDS, Nouveaux Démocrates, NPA, Place Publique, le Parti de Gauche, Nouvelle Donne, les jeunes écologistes, MJCF (Mouvement des Jeunes Communistes), UEC, PEPS, Jeunes Génération.s, Rassemblement Communiste, UCL (Union Communiste Libertaire), PCOF, MdP (Mouvement des progressistes).
Aujourd’hui, il n’y a plus de complexe chez les gens qui défendent des idées d’extrême droite. Ils s’attaquent aux étrangers, à ceux qui défendent les droits de l’homme. Comme le montre ce youtubeur qui reproduit l’attaque d’un militant insoumis. C’est une idéologie qui prône la violence. Il y a quelques années, ça aurait provoqué une large vague de manifestations, de réactions fortes de la population. Mais, aujourd’hui, il y a une grande indifférence. Il est temps que le peuple de gauche s’affirme haut et fort. Les idées d’extrême droite ne doivent pas continuer à occuper l’espace médiatique et ne doivent pas être vues comme un recours contre des années de politique austéritaire, de droite comme de gauche. J’espère que ces manifestations seront bien remplies et que ça enverra un signal fort, dans un climat inquiétant.
Marine Le Pen est très antisyndicale. Elle a une dent contre la CGT. Quand, il y a plus d’un an, nous avions déposé un préavis de grève à la Fédération des Services publics, Marine Le Pen avait crié haro contre la CGT en disant qu’on avait un comportement honteux. Elle n’est absolument pas du côté des travailleurs. Et on le voit dans les collectivités aux mains du RN, les fonctionnaires ne sont pas des personnes qu’ils veulent garder. Ils participent à la casse de la fonction publique et du statut de fonctionnaire. Ils préfèrent privilégier le recrutement direct qu’on appelle du clientélisme et avoir des agents aux ordres.
La CGT a toujours combattu les idées de l’extrême droite en menant les batailles pour la défense des intérêts des salariés et en démontrant la nocivité de ces idées pour le salariat. En ayant pignon sur rue et leurs ronds de serviettes dans la plupart des médias, les représentants de l’extrême droite diffusent leurs discours de haine sans aucune limite, leur conférant une quasi normalité et une soi-disant légitimité tant dans les propos que dans les actions. La surenchère verbale faite par une partie de la classe politique dites républicaine, reprend à son compte idées et vocabulaire, conduit à un état de violence dans les rapports jamais vu depuis longtemps dans notre pays.
Chaque jour les digues sautent, ouvrant la porte à des faits de violences contre ceux qui ne pensent pas comme eux. Ne nous y trompons pas, lorsqu’ils sont élus, l’ensemble de leurs votes
s’inscrivent dans la logique de détricotage des droits sociaux et d’attaques des plus faibles d’entre nous. Leur vision du monde est ultra libérale. La haine de l’autre et le racisme sont leur
terreau consistant à montrer nos voisins, nos collègues, comme nos ennemis. Cela permet de masquer les vraies réalités de nos maux que sont l’injustice sociale et ceux qui en bénéficient. Face à
ce déferlement, nous avons besoin plus que jamais de démonter ce discours de haine et en parallèle de mener le combat pour défendre l’emploi, les services publics, améliorer les conditions de
travail, obtenir des augmentations de salaires qui nous permettront de vivre dignement de notre travail.
La CGT ne cessera jamais le combat contre les idées d’extrême droite et ceux qui les accompagnent. Elle continuera de défendre ses militants contre les basses attaques verbales ou physiques
qu’ils subissent malheureusement au quotidien. Chaque salarié la trouvera à ses côtés pour, ensemble, combattre l’injustice et imposer une société plus juste, fraternelle et solidaire.
Depuis maintenant plusieurs mois nous constatons toutes et tous que le climat politique et social en France, comme partout en Europe et dans le monde est de plus en plus imprégné́ par l’extrême droite et ses idées. Face à ce climat de haine, raciste et attentatoire aux libertés individuelles et collectives, nous appelons à une réaction forte, unitaire et rassembleuse, pour réaffirmer notre combat commun contre l’extrême droite, ses idées, et toutes celles et ceux qui participent à sa propagation. De Bolsonaro à Trump en passant par Orban et Salvini, nous assistons à une offensive raciste et réactionnaire particulièrement inquiétante pour l’avenir de la planète. En France, cette offensive raciste a pour corollaire la multiplication des politiques sécuritaires, liberticides et anti-sociales.
Braises incandescentes
Ce climat ne doit rien au hasard. Le gouvernement, et ses quatre vigies Darmanin, Vidal, Blanquer et Schiappa, se chargent de l’alimenter depuis des mois. De la loi sécurité́ globale à la loi sur le séparatisme en passant par la chasse à l’islamo-gauchisme et la suppression de l’Observatoire de la laïcité, ce quinquennat accumule les gages à destination de l’extrême droite, en reprenant ses éléments de langage mais aussi certaines de ses propositions. Quand on souffle sur des braises incandescentes et qu’on passe son temps à attiser les haines, cela a des conséquences concrètes. Cela peut même conduire au pire comme nous l’avons vu récemment avec l’attentat contre la mosquée de Bayonne.
Après l’envahissement du Conseil régional d’Occitanie par l’Action Française, le saccage d’une librairie et l’attaque de la marche lesbienne à Lyon par des identitaires, les polémiques sur le prétendu islamo-gauchisme et le prétexte de groupes de parole entre personnes discriminées pour attaquer l’UNEF ou s’en prendre à Audrey Pulvar, un cap supplémentaire vient d’être franchi. En moins de 72 heures, un néo-nazi voulant mener un attentat contre la mosquée du Mans a été arrêté, la mosquée de Nantes a été, elle, incendiée, et le centre culturel islamique de Rennes a été recouvert de tags islamophobes. Un appel de militaires factieux, s’appuyant sur la chasse aux sorcières lancée par des membres du gouvernement, est diffusé par l’hebdo d’extrême droite Valeurs Actuelles et est soutenu par Marine Le Pen sans réaction d’Emmanuel Macron ni que gouvernement ne porte plainte devant la justice.
Amalgames honteux
Nous ne pouvons accepter que celles et ceux qui subissent haine, discrimination, et injustice soient aujourd’hui accusés de racisme et jetés en pâture par l’extrême droite. Nous n’acceptons plus que la lutte contre les actes terroristes, que nous condamnons fermement, s’accompagne d’amalgames honteux Nous ne pouvons accepter que nous militantes et militants politiques, syndicaux, associatifs soyons montrés du doigt alors que chaque jour ce gouvernement déroule un tapis rouge à l’extrême droite avec ses Lois réactionnaires et liberticides. Nous ne pouvons plus accepter les menaces directes qui nous sont maintenant faites.
Nous, militantes et militants politiques, associatifs, syndicalistes et personnalités de la société civile appelons à une grande manifestation pour dire non à l’extrême droite, à ses idées qui se propagent jusqu’au gouvernement et défendre nos libertés individuelles et collectives.
Nous nous adressons aux associations, syndicats, collectifs, partis qui partagent le fond de cet appel pour qu’ils se réunissent afin d’en construire les conditions.
Premiers signataires : Arié Alimi, avocat - Ariane Ascaride, actrice – Manon Aubry, députée européenne (co-présidente du groupe GUE/NGL) - Clémentine Autain, députée (LFI) - Esther Benbassa, sénatrice (EELV) – Manu Bompard, député européen (groupe GUE/NGL) - Taha Bouhafs, journaliste (Le Média) - Julia Cagé, economiste - Anthony Caillé, syndicaliste CGT-Police - Emilie Cariou, députée (Nouveaux Démocrates) - Majdi Chaarana, trésorier de l’UNEF - Eric Coquerel, député (LFI) - Esther Cyna, enseignante à l’université Sorbonne-Nouvelle – Françoise Davisse, réalisatrice - Pascal Debay, responsable confédéral du collectif contre l’extrême droite pour la CGT - Laurence De Cock, historienne – Joséphine Delpeyrat, porte-parole de Génération·s – Jean-Marc Devauchelle, secrétaire général fédération SUD Santé Sociaux - Alma Dufour, chargée de campagne aux amis de la terre - Mathieu Delvaminck, président de l’UNL - Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice – David Dufresne, cinéaste et écrivain - Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL - Eric Fassin, sociologue et anthropologue - Elsa Faucillon, députée (PCF) – Caroline Fiat, députée (LFI) - Aurélie Filippetti, autrice et ancienne Ministre de la Culture – Gérard Filoche, porte-parole de GDS - Léa Filoche, conseillère de Paris (Génération·s) - Bruno Gaccio, journaliste – Khaled Gaiji, président des Amis de la Terre France - Denis Gravouil, secrétaire Général CGT spectacle - Benoit Hamon, fondateur de Génération·s et ancien ministre - Cédric Herrou, militant pour l’aide aux migrants – Julien Hezard, secrétaire général de l’UD CGT Meurthe et Moselle - Pierre Jacquemain, journaliste (Regards) – Eddie Jacquemart, président national de la CNL - Aurore Lalucq, députée européenne (Place Publique) - Mathilde Larrère, historienne des Révolutions – Yvan Le Bolloc’h, acteur - Benjamin Lucas, coordinateur national de Génération·s - Mélanie Luce, présidente de l’UNEF – Corinne Masiero, comédienne - Caroline Mécary, avocate - Jean Luc Mélenchon, député, Président du groupe LFI – Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME CGT - Danièle Obono, députée (LFI) - Younous Omarjee, député européen (LFI) – Mathilde Panot, députée, co-présidente du groupe LFI - Gilles Péret, réalisateur - Eric Piolle, maire de Grenoble (EE-LV) – Ugo Palheta, sociologue (Université de Lille) – Stéphane Peu, député (PCF) - Jean Louis Peyren, syndicaliste CGT Sanofi – Jean-François Pellissier, porte-parole d’Ensemble - Thomas Piketty, économiste – Pablo Pillaud-Vivien, journaliste (Regards) - Natacha Pommet, secrétaire générale de la Fédération Cgt des Services publics - Thomas Portes, porte-parole de Génération·s - Paul Poulain, membre fondateur d’Emancipation Collective - Philippe Poutou, porte-Parole du NPA - Gaël Quirante, secrétaire départemental Sud PTT 92 - Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillère de Paris (EE-LV) - Ali Rabeh, maire de Trappes (78) - Muriel Ressiguier, députée (LFI) - Sandrine Rousseau, économiste (EE-LV) - Danielle Simonnet, conseillère de Paris (LFI) - François Ruffin, député (LFI) – Anthony Smith, syndicaliste CGT Inspection du travail - Mireille Stivala, secrétaire générale de la Fédération Cgt de la Santé et de l’Action sociale - Aurélien Taché, députée (Nouveaux Démocrates) – Azzedine Taibi, maire de Stains (PCF) - Sophie Taillé-Polian, sénatrice (Génération.s) – Baptiste Talbot, coordinateur de la CGT Fonction publique - Fabien Villedieu, syndicaliste SUD Rail - Emmanuel Vire, secrétaire général du syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT).
Au niveau politique et géopolitique l'extrême droite, les droites extrêmes et leurs alliés de circonstance semblent avoir le vent en poupe. Dans plusieurs pays ils accèdent au pouvoir, quelquefois dans le cadre de coalitions, avec à chaque fois au-delà des promesses faites aux travailleurs des conséquences désastreuses sur leurs libertés, leurs droits sociaux et en ne modifiant en aucune façon le rapport capital / travail. L'extrême droite vise à briser les conquis sociaux et à affaiblir, en les divisant, les travailleuses et les travailleurs ! De plus, le développement de médias d'extrême droite, complotistes, racistes, la reprise des thématiques et des idées d'extrême droite dans de nombreux débats est une alerte pour notre démocratie. Partout sur l'échiquier politique jusqu'au plus haut niveau de l'État ces idées nauséabondes viennent éloigner le débat public des exigences sociales que nous portons, notamment sur la réduction du temps de travail, la hausse des salaires, ou bien encore la fiscalité ou la question de l'évolution écologique de notre industrie.
Derrière la stratégie de normalisation
Pour rappel, malgré sa stratégie de "normalisation" le Rassemblement national est bien ce parti d'extrême droite, raciste et xénophobe. Anciennement nommé Front National, créé en 1972 par d'anciens collaborateurs pétainistes, il se situe clairement dans la lignée des ligues fascistes des années 30. Ses liens de très grande proximité avec les mouvements identitaires racistes et violents le démontrent encore aujourd'hui. Depuis plusieurs années, leur gestion de communes a démontré les choix politiques mettant en pratique leurs idées racistes, violentes, contre les associations de solidarité et les organisations syndicales. Leur acharnement contre le Secours Populaire sur Hayange ou bien la politique anti-pauvres, l'anti-syndicalisme CGT et le racisme assumé par le maire de Béziers sont les premiers signes de ce qu'engendrent des représentants de l'extrême droite au pouvoir.
Extrême droite et menaces contre les syndicalistes
Récemment les menaces de mort contre deux militants de la CGT en Moselle engagés au Secours Populaire vient rappeler aussi le vrai visage des héritiers de Hitler et Pétain, la violence de cette extrême droite qui par ailleurs n'hésite pas à recourir à des actes terroristes et des meurtres dans plusieurs pays européens. En tant que syndicalistes, salariés du public comme du privé, retraités et privés d'emploi nous avons une responsabilité particulière. Notre devoir est d'avoir toujours en main notre boussole émancipatrice pour éviter la catastrophe à venir de l'arrivée de l'extrême-droite au pouvoir.
Syndicalisme : le choix de la justice, de l'égalité des droits et de la solidarité
Par ailleurs la CGT organise et syndique tous les salariés quelles que soient leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses. Accepter les thèses de l'extrême droite sur la "priorité nationale", la fausse réalité d'un "grand remplacement des populations dites de souche par des personnes d'autres continents" soi-disant à l'œuvre en France, l'immigration comme cause du chômage ou bien encore le refus de la régularisation des sans-papiers est totalement incompatible avec les valeurs de la CGT. L'extrême droite ne porte pas les valeurs que défend la CGT qui, dans le préambule de ses statuts, stipule agir "contre toutes les discriminations, le racisme, la xénophobie et toutes les exclusions". Nous sommes engagés pour un monde de justice sociale, de paix et d'égalité. Par conséquent nous menons de tout temps une farouche bataille contre le racisme et l'extrême droite, ses idées, ses pratiques. Notre travail interne reste à poursuivre et notre engagement auprès des salariés pour les convaincre de la dangerosité du fascisme doit toujours être parmi nos priorités.
Continuons donc à faire de la CGT un rempart contre la montée du fascisme, comme elle l'a été dans toute son histoire. Appelons le monde du travail à se mobiliser contre les idées d'extrême droite et contre le racisme. C'est dans cet objectif que la CGT dans l'unité avec d'autres organisations associatives, politiques, syndicales appelle à une journée nationale d'actions partout en France le samedi 12 juin.
Pierre Bousquet, à l'origine du RN s'engagea dans la 33e division SS "Charlemagne" ou "33.
Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne (französische Nr. 1)" (écusson en haut de la
page).
Le 21 avril dernier, date anniversaire de la tentative de putsch des généraux pendant la guerre d’Algérie et de la première qualification de l’extrême droite au second tour de la présidentielle, le site du journal d’extrême droite Valeurs Actuelles a publié un texte, signé par 20 anciens généraux, concluant sur une menace de coup d’État militaire. Enjoignant le gouvernement à faire preuve de plus de fermeté à l’égard d’"un certain antiracisme", "de l’islamisme et des hordes de banlieue", cet appel décrit un pays qui serait au bord de la guerre civile et se termine sur une menace d’intervention des forces armées "dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national". Ce texte est cosigné par plus d’un millier d’autres personnes dont les noms ont été publiés avec leurs grades militaires.