Les salaires des agents méritent mieux que la propagande gouvernementale !

Toutes les organisations syndicales de la Fonction publique, au vu de la gravité de la situation du pouvoir d’achat des salarié.e.s des trois versants, appellent à une journée de grève et de manifestations le mardi 19 mars. Alors que tous les préavis nécessaires ont été déposés, le gouvernement persiste à enfreindre la loi en refusant toute négociation durant cette période et ce, en dépit des demandes réitérées de tous les syndicats. Non content de s’exonérer des obligations légales, le ministre en charge de la Fonction publique a convoqué ce 14 mars une réunion « de diagnostic sur les rémunérations », de laquelle il a choisi d’être absent.

 

Déjà, cette initiative était au mieux inappropriée alors que c’est une réunion de négociation sur le préavis qui aurait dû être convoquée. Mais, lorsque, mardi 12 au soir, sont parvenus les documents censés préparés cette réunion, le comble a été atteint ! En effet, les 29 pages consistent à porter au pinacle les mesures prises depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Pour ce faire, tout est bon dans la présentation parfaitement malhonnête de diverses données : les milliards d’euros semblent tombés de la hotte du père Noël et des chiffres sont avancés de manière absolument tendancieuse, en évitant systématiquement de les rapporter à des éléments contextuels qui pourraient en amoindrir la portée. Il est symptomatique à cet égard que la valeur du point ne soit traitée que sur une unique page – et encore, il faut attendre la onzième ! – à partir de deux tableaux complètement ineptes.

 

Précisons donc, puisque le « diagnostic » du pouvoir exécutif le cache soigneusement que, depuis 2014 (première année de référence choisie dans le document) jusqu’en décembre 2023, la valeur du point a décroché de 10,9% par rapport à l’inflation.

Fonction publique | Déclaration unitaire à la réunion du 14 mars 2024

Nos organisations syndicales estiment que la réunion de ce jour ne peut se substituer à leur demande d’une véritable négociation salariale. Elles soulignent par ailleurs que le document qui leur a été adressé avant-hier soir ne saurait constituer une base pour un quelconque diagnostic sur les rémunérations dans la Fonction publique compte tenu du choix hautement partial des éléments présentés. C’est cette négociation, permettant de manière urgente d’aboutir à des augmentations générales pour 2024, qui demeure la priorité pour les agentes et les agents. Nous regrettons que le ministre s’exonère des dispositions législatives en n’ayant pas organisé cette négociation pendant la durée du préavis de grève. Pour répondre aux revendications des personnels, la journée d’actions, de grève et de manifestations du 19 mars n’en est que davantage justifiée.

Nos organisations attendent des documents d’une autre nature, indispensables pour un diagnostic objectivé. En leur absence et dans le contexte de la journée du 19 mars, elles quittent donc la séance.


Syndicat CGT du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône

N° matricule communal RC : 997/D — N° matricule départemental : 5998




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